Dans le cadre de la journée mondiale du refus de la misère, retrouvez l'interview de Jean-Louis KIEHL sur France Bleu.
Un Alsacien sur dix environ vit sous le seuil de pauvreté. Avec une proportion de plus en plus importante de travailleurs pauvres. Témoignages.
"On doit venir ici, on n'a pas le choix", c'est ce qu'explique Jean-Christian lors d'une distribution alimentaire de la Croix rouge dans le Sundgau. A 52 ans, il est au chômage depuis dix mois et doit faire vivre sa famille de quatre personnes avec moins de 1.000 euros par mois. "640 Euros d'allocations chômage et 300 Euros de la caisse d'allocation familiale, c'est la misère."
"Ca m'est même arrivé de travailler et de devoir aller à des distributions de nourriture", dénonce Jean-Christian. "Y'a un problème, même en travaillant on n'arrive pas à manger." Jean-Christian qui lance un appel aux politiques: "il est urgent de regarder ce qui se passe en bas!"
"Des gens qui ont toujours travaillé vont aux distributions alimentaires."
"On n'aime pas parler d'argent en Alsace", regrette Jean-Louis KIEHL, directeur de CRÉSUS, la chambre régionale de surendettement social.
Et pourtant, "Il y a toujours des solutions, et pour ça il faut agir tôt." Des partenariats pour éviter les coupures de gaz et d'électricité
Le nombre de dossier de surendettement déposé à Crésus est en baisse, mais de nombreux ménages qui rencontrent ces problèmes n'ont pas été signalés. Des partenariats ont donc été mis en place avec Electricité de Strasbourg par exemple : " EDS nous confie ses clients qui ont des problèmes pour régler leurs factures pour éviter les coupures." CRÉSUS qui rappelle aussi l'arrivée d'un site du gouvernement pour vérifier que vous reçevez bien toutes les aides auxquelles vous avez droit : mes-aides.gouv.fr